Le bois, bien plus qu’un simple matériau de construction, porte en lui une vie propre inscrite au cœur de sa structure.
Sa capacité à réagir à l’environnement est manifeste : lumière, variations climatiques ou humidité influencent constamment son apparence. Au-delà de son esthétique, le bois demeure le témoin du fonctionnement vital de l’arbre dont il provient. Ses anciens vaisseaux conducteurs, qui assuraient autrefois la circulation de la sève, continuent d’imprimer leur influence même après la récolte, rappelant son origine vivante.
Réceptif à l’humidité, le bois absorbe ou libère l’eau en fonction des conditions extérieures. Cette propriété lui confère une dimension dynamique, entraînant parfois des variations dimensionnelles qui soulignent son caractère réactif, presque « vivant », même lorsqu’il devient un matériau façonné ou un objet figé.
Ainsi, travailler le bois revient à entrer en relation avec un matériau qui porte les marques d’une existence passée, créant un lien tangible avec la nature. Chaque pièce de bois est alors perçue comme un fragment de l’histoire d’un arbre, imprégnée de la vie qu’il a un jour abritée.